ALEP DANS LA LITTERATURE DE VOYAGE |
LIVRE | ||||||||||||||
|
Titre : Alep dans la littérature de voyage européenne pendant la période ottomane (1516-1918) Auteur : Olivier Salmon Préface par Hussein I. El-Mudarris Editeur : Dar al-Mudarris & Dar Mardin Publication : décembre 2011 Format : 21 x 29,7 cm, 3 tomes, 2123 pages, ill. noir et blanc et ill. couleur Prix : 195 euros Cet ouvrage, résultat d’un travail de thèse de cinq années, établit un corpus de plus de quatre cents voyageurs et auteurs européens, passés ou non par Alep pendant la période ottomane (1516-1918), dont les œuvres évoquant la métropole syrienne relèvent de la littérature de voyage. Centre économique, religieux et culturel, situé à la croisée des routes entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique, Alep est un lieu de séjour ou de passage pour de nombreux voyageurs aux motivations diverses. La mise en texte de leur expérience viatique peut prendre des formes variées et subit l’influence des modèles rhétoriques classiques, en particulier celui de l’éloge de la cité à l’origine d’un certain nombre de topoi : la ville est propre et bien bâtie, son air est pur, ses jardins agréables, ses habitants tolérants et raffinés. Ces clichés sont répandus dans le temps, dans l’espace et à travers plusieurs genres littéraires. Leur diffusion est favorisée par les pratiques intertextuelles, mais ils ne sont pas constitutifs d’un regard européen spécifique, les sources orientales orales et écrites intervenant dans la construction du savoir sur la ville. L’originalité d’Alep repose dans la rareté des souvenirs chrétiens, gréco-romains et croisés, qui entraîne une faible fréquentation au XIXe siècle malgré l’importance de la métropole. Ce paradoxe révèle ainsi ce que recherchent principalement les voyageurs européens : eux-mêmes à travers leur propre passé. |
|||||||||||||
|
||||||||||||||
CONFERENCES | ||||||||||||||
Soutenance de thèse
La thèse d’Olivier Salmon sur Alep dans la littérature de voyage européenne pendant la période ottomane réalisée sous la direction du professeur François Moureau a été soutenue à la Maison de la Recherche (Université Paris IV-Sorbonne) le 17 janvier 2011. Nous vous proposons de découvrir ici : |
||||||||||||||
Consuls et agents de renseignements dans l'Empire Ottoman :
le cas d'Alep Conférence à la Maison de la Recherche (Université Paris IV-Sorbonne) le 29 mars 2011
En poste au Levant, les consuls sont amenés à écrire, non seulement des lettres à l’ambassadeur à Constantinople ou à leur ministre en France, mais aussi des journaux de négociation qui s’apparentent à de la littérature de voyage. S’ils ne sont pas destinés à la publication, il arrive néanmoins qu’ils servent à la rédaction de relations de voyage : à l’origine des Mémoires de Laurent d’Arvieux se trouvent ainsi les journaux qu’il a tenus lors de ses différentes missions. Les écrits des consuls ont pour objectif principal de donner une information abondante et détaillée sur le lieu où ils exercent leurs fonctions. Le mémoire ou la statistique constitue la forme privilégiée de ces écrits. Outre les consuls, le gouvernement dispose d’un certain nombre d’agents pour récolter des renseignements : inspecteurs des Échelles, missionnaires capucins, espions qui se cachent sous le masque du scientifique ou de l’archéologue, et qui n’hésitent pas à se convertir à l’islam pour mieux infiltrer les tribus arabes susceptibles de secouer le joug ottoman. Les informations contenues dans les récits de ces agents et dans ceux des voyageurs « classiques » se révèlent relativement proches, mais ces derniers n’en sont pas pour autant des espions méditant une prochaine conquête. Plutôt que d’être, selon la vision d’Edward Said, un instrument d’impérialisme, les récits de voyage reflètent plus ou moins consciemment les débats politiques sur l’Empire ottoman et forment le miroir des ambitions coloniales européennes. |
||||||||||||||
Alep dans les récits des voyageurs français du XIXe
siècle
Conférence à l'Ifpo à Alep (Dar Hammad) le 4 décembre 2009
« On s’occupe beaucoup plus de l’Orient qu’on ne l’a jamais fait » écrit Victor Hugo dans la préface des Orientales. À partir du XIXe siècle, diplomates, religieux, artistes, scientifiques et archéologues se rendent en plus grand nombre à Alep. Chacune de ces catégories sera étudiée à travers l’exemple d’un voyageur, à savoir respectivement Henri Guys, Pierre Mazoyer, Eugène Flandin, Camille Callier et Léon de Laborde. De nombreux clichés élaborés au cours des siècles précédents sont repris : Alep est propre et bien construite, sa population raffinée et tolérante, et son commerce déclinant. Mais la ville, dénuée de souvenirs bibliques et antiques, reste quelque peu à l’écart du mouvement littéraire orientaliste, révélant par là les limites du regard européen. |
||||||||||||||
Les voyageurs européens dans
le Nord de la Syrie
Conférence au Centre culturel arabe d'Idlib le 11 mai 2008
|